Des chercheurs britanniques en Grande-Bretagne et en Ecosse ont publié ce mercredi, les résultats préliminaires de deux études qui montrent que les infections au variant Omicron du Covid-19 sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations et des décès par comparaison avec le variant Delta.
Les recherches écossaises, menées par l’université d’Edimbourg, ont examiné les cas enregistrés en novembre et décembre. Se basant sur les admissions à l’hôpital, l’étude a montré qu’Omicron est associé à une réduction de deux tiers du risque d’hospitalisation pour Covid-19 par rapport à Delta. Elle a aussi montré qu’une dose de rappel offrait une protection supplémentaire conséquente contre l’infection symptomatique.
La deuxième étude, menée en Angleterre, a été menée par l’Imperial College London qui s’est appuyé sur 56.000 cas d’Omicron et 269.000 cas de Delta détectés entre le 1er et le 14 décembre dernier.
Elle a constaté une réduction de 20 à 25% dans tout type d’hospitalisation pour Omicron par comparaison avec Delta, et une réduction de 40 à 45% dans les hospitalisations pour une nuit ou plus (les admissions). La durée moyenne de séjour à l’hôpital serait également plus courte en cas d’infection au variant Omicron qu’au variant Delta.
Aucune de ces deux études n’a encore été soumise à une évaluation par les pairs, mais elles confirment une tendance d’abord observée en Afrique du Sud où les résultats préliminaires d’une autre étude ont montré que le risque d’être hospitalisé et/ou de faire une forme grave de la maladie sont 70 à 80% moins important lorsqu’une personne est contaminée au variant Omicron par rapport au variant Delta.
Mais les experts se veulent prudents quant à ces conclusions, soulignant que le taux de transmission élevé du variant Omicron pourrait malgré tout faire davantage de cas graves.
De nombreuses interrogations demeurent, comme celle de savoir si la diminution du taux de cas graves observée avec Omicron est due aux caractéristiques du variant ou s’il semble moins sévère parce qu’il se heurte à des populations davantage immunisées parce que vaccinées ou ayant été malades du Covid par le passé.