Kim Jong-un, le despotique dirigeant de la Corée du Nord a fait exécuter jeudi son oncle, Jang Song-thaek, accusé de trahison et d’avoir essayé de renverser le régime communiste de l’un des pays les plus fermés au monde.
Très influent avant son limogeage, Jang Song-thaek aurait été condamné à mort peu de temps auparavant par un tribunal militaire. Il s’agirait vraisemblablement d’un semblant de procès comme la Corée du Nord en a le secret. Lundi, les autorités nord-coréennes avaient annoncé le limogeage de l’ancien dirigeant et l’exécution de deux de ses proches assistants. L’agence officielle de presse KCNA a expliqué que Jang Song-thaek, 67 ans, avait dirigé « une faction contre-révolutionnaire » et essayé de « s’emparer du pouvoir suprême de notre parti et de notre Etat ». Avec l’exécution de Jang Song-thaek, mari de la tante paternelle de Kim Jong-Un, la voie du pouvoir sans partage semble dégagée devant ce dernier. Agé d’une trentaine d’années, Kim Jong-Un a maintenu depuis son accession au pouvoir en décembre 2011, une ligne dure face aux pays occidentaux. Il est soupçonné de développer un programme nucléaire et de perfectionner les missiles balistiques de la Corée du Nord.
Kim Jong-Un état arrivé au pouvoir à la mort de son père Kim Jong-Il. Celui-ci avait lui-même succédé en 1994 à son père Kim il-Sung, dirigeant du parti communiste et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en 1948.