Les autorités ont décidé hier mercredi de placer la ville de Shijiazhuang, à 300 kilomètres au sud-ouest de Pékin, en isolement, associé à une intense campagne de dépistage, après la détection de quelques dizaines de cas de Covid-19.
L’AFP (Agence France Presse) a constaté que les principaux axes routiers menant à Shijiazhuang étaient coupés hier au matin. Au total, dix autoroutes conduisant à la ville étaient fermées, ainsi qu’une gare routière.
Tous les établissements scolaires ont également été fermés. Les autorités sanitaires ont annoncé que tous les habitants de Gaocheng, un des districts de Shijiazhuang, qui compte 40 000 habitants et où se concentre le pic des contaminations, ont fait l’objet d’un test de dépistage.
Capitale de la province du Hebei, qui entoure Pékin, Shijiazhuang a fait état de 117 contaminations, dont 65 annoncées hier mercredi dans les précédentes 24 heures, pour un total de 78 personnes asymptomatiques.
Ces chiffres, qui peuvent sembler dérisoires au vu de la population de la ville qui s’élève à 11 millions d’habitants, et surtout comparés aux données européennes actuelles avec par exemple le Royaume-Uni qui a annoncé hier mercredi 60 000 nouveaux cas en 24 heures, ont suffi pour faire réagir les autorités du pays qui veulent à tout prix contenir le risque d’une nouvelle explosion de cas de coronavirus.
Leur empressement à réagir s’explique également par l’approche à grands pas du Nouvel An chinois, qui sera célébré cette année le 12 février. La grande migration qui l’accompagne avec des centaines de millions de travailleurs qui quittent leurs grandes villes pour rentrer dans leur famille est un facteur de risque de propagation du virus considérable.
La Chine, où le coronavirus a fait son apparition il y a un an, a largement éradiqué la pandémie, dès le printemps. Selon la commission nationale de la santé, 87 215 infections ont été confirmées en Chine continentale depuis le début de l’épidémie, et 4 634 personnes sont mortes.
Mais l’excellent bilan officiel de la Chine est régulièrement remis en question. Une étude du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies a montré, fin décembre, que le nombre de contaminations à Wuhan, premier foyer épidémique du Covid-19 identifié dans le monde, serait près de dix fois supérieur au bilan annoncé jusqu’alors par Pékin.