Le président chinois Xi Jinping a annoncé hier jeudi lors d’un discours en visioconférence à l’occasion de l’ouverture de la foire internationale chinoise du commerce et des services, la création prochaine d’une Bourse pour les petites et moyennes entreprises (PME) à Pékin, la troisième du genre après celles de Shanghai et de Shenzhen.
La future place financière pourrait être une extension de la Bourse d’actions existantes des PME de Pékin, connue sous le nom de Troisième Conseil, et aussi appelée « bourse des boursicoteurs », car fréquentée par des petits actionnaires souvent âgés.
Pour le président chinois, cette initiative doit permettre à la fois de soutenir les petites et moyennes entreprises innovantes et d’attirer des sociétés cotées à l’étranger.
L’annonce du président chinois entre aussi dans le cadre d’un nationalisme économique post-Covid, limitant les introductions en Bourse sur les marchés étrangers et incitant les entreprises chinoises à lever des fonds localement.
La Chine ne compte jusqu’alors que deux places boursières, celles de Shanghai et de Shenzhen qui sont néanmoins soumises à une limite de fluctuation journalière de 10%, ceci afin de limiter la volatilité des valeurs sur le marché boursier chinois, dominé par de petits investisseurs très sensibles aux rumeurs.
Mais en 2019, l’équivalent d’un Nasdaq chinois a été lancé à la Bourse de Shanghai avec une nouvelle plateforme destinée aux valeurs technologiques, le STAR Market, dotée de règles d’introduction en Bourse et de limites de fluctuation journalière considérablement assouplies.