L’ONG de défense des droits humains Amnesty International a appelé mardi le gouvernement saoudien à empêcher la mise à mort « imminente » de deux ressortissants bahreïnis, accusés de crimes liés au terrorisme, faisant remarquer que le recours à la peine capitale redevient de plus en plus fréquent dans le royaume wahhabite.
D’après un décompte de l’AFP, 120 personnes ont été exécutées sur le sol saoudien depuis début 2022. Il est à noter que 81 de ces exécutions ont eu lieu au cours d’une seule journée en mars, toutes pour des affaires relatives au terrorisme.
Ce total avoisine le double des 65 mises à morts enregistrées en Arabie saoudite au cours de l’année dernière, qui constituaient plus du double du total de 2020, a précisé mardi l’ONG internationale dans un rapport sur le recours à la peine capitale dans le monde.
Par ailleurs, Amnesty a dans un communiqué, les cas de Jaafar Mohammad Sultan et de Sadeq Majeed Thamed, deux chiites de nationalité bahreïnie, dont la Cour suprême a confirmé en avril leur condamnations à la peine capitale.
Selon l’ONG, ces deux condamnés «risquent une exécution imminente». Ces peines ont été prononcées en octobre dernier au terme d’un procès « manifestement inéquitable », en vertu de griefs comme « la contrebande de matières explosives vers l’Arabie saoudite et la participation à des manifestations antigouvernementales à Bahreïn », a-t-elle déclaré.
Interpellés en octobre 2015, les deux condamnés Bahreïnis ont affirmé avoir « été torturés et que leurs prétendus aveux leur ont été extorqués sous la contrainte », d’après Amnesty.