Il y a eu plus d’une dizaine d’agents de police blessés et une vingtaine d’interpellations suite à des émeutes urbaines survenues dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville allemande de Stuttgart.
A en croire les autorités locales, ces violences ont été provoquées suite à un contrôle de police vers minuit pour une affaire de stupéfiants qui a tourné au vinaigre.
Plus de 500 jeunes hommes cagoulés pour la plupart, ont afflué en groupes séparés vers le centre-ville pour en perturber la quiétude durant des heures. Ils y ont notamment brisé, au moyen de barres de fer et de poteaux, les vitres de voitures de police garées à l’extérieur, d’après les forces de l’ordre.
Les mêmes assaillants ont attaqué des véhicules de la police à coup de pierres et de pavés de la chaussée ou de chantiers de construction, avant de s’en prendre à des agents de la police.
Par ailleurs, sur leur itinéraire, ces jeunes gens ont fracassé diverses vitrines de boutiques et pillé des devantures de magasins. Il aura fallu mobiliser jusqu’à 280 policiers pour que la situation redevienne sous contrôle vers 3h (1h GMT).
Ce genre de violence urbaine n’est pas courant outre-Rhin, la raison pour laquelle divers responsables politiques n’ont pas caché avoir été désarçonnés par cette situation. « Je n’avais jamais rien vu de tel, en 46 ans de carrière dans la police», a ainsi reconnu Frank Thomas Berger, le responsable des forces de l’ordre de Stuttgart.
Pour sa part, Sascha Binder, responsable politique local du SPD, a évoqué des «scènes dignes d’une guerre civile», avant de souhaiter que les mobiles de cette «nuit horrible qu’a connue Stuttgart», soient totalement élucidés.