L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, a fini par comparaître lundi devant une commission d’enquête anti-corruption, mais il a formellement récusé son président, Raymond Zondo.
L’ex-président « a droit à un juge impartial », a soutenu son avocat Muzi Sikhakhane, affirmant que la présence de son client prouvait qu’il n’avait jamais songé à contester l’autorité de cette commission.
Rappelons que Jacob Zuma s’était présenté devant cette commission suite à une convocation en juillet 2019. Puis, il avait réussi à reporter les comparutions suivantes, mettant en avant des problèmes de santé ou des impératifs de préparation juridique pour un autre procès. Au final, la commission l’a contraint de se présenter au cours de cette semaine.
La commission n’étant pas un tribunal, si l’ancien président est questionné et qu’il se sent jugé, « je lui dirai de s’asseoir là et il exercera son droit à ne rien dire », a prévenu son avocat.
Mercredi dernier, Jacob Zuma avait officiellement requis la récusation de M. Zondo, doutant de son impartialité suite à des liens personnels.
« Que M. Zuma ait épousé la sœur d’une femme avec qui j’avais eu une relation terminée plusieurs années auparavant n’a jamais eu d’incidence sur l’exercice de mes fonctions », avait assuré M. Zondo dans un communiqué publié fin octobre.
Quoi qu’il en soit, les conclusions de cette commission d’enquête ne donneront pas directement lieu à des inculpations mais pourront être communiquées au parquet en vue d’éventuelles poursuites judiciaires contre Zuma.