Malgré une forte opposition d’Israël et des Etats Unis, les palestiniens gagnent de plus en plus la reconnaissance internationale, avec l’adhésion mercredi de l’Etat de Palestine à la Cour pénale internationale (CPI).
Après l’acceptation par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de la demande palestinienne d’adhérer à la CPI, L’Etat de Palestine devient le 123ème membre à part entière de la CPI. Les palestiniens pourront désormais demander à la Cour d’enquêter sur les allégations de crimes commis par Israël dans les Territoires palestiniens. Ces enquêtes pourraient être menées à partir de 1er avril prochain.
L’adhésion à la CPI s’est faite en dépit de l’objection de Washington, en plus du geste franchement hostile d’Israël. Tel-Aviv a en effet gelé, en représailles, le versement de plus de 100 millions d’euros de taxes récoltés par l’Etat hébreux pour le compte de l’Autorité palestinienne. Mais, l’adhésion au forceps de la Palestine à la CPI a été quand même qualifiée par Saëb Erakat, le négociateur en chef au sein de l’Autorité palestinienne, de « jour historique dans l’histoire du peuple palestinien ». Pour lui, « c’en est fini pour toujours de l’impunité d’Israël».
Ce succès diplomatique palestinien intervient quelques jours seulement après une déconvenue devant le Conseil de sécurité. L’organe onusien avait en effet rejeté un projet de résolution prévoyant le règlement du conflit Israélo-palestinien dans un délai de trois ans sur la base de deux Etats vivant côte-à-côte.
En tout, 2014 aura été l’année des succès diplomatiques pour l’Etat palestinien, qui a été reconnu le 17 décembre par le Parlement européen. La motion adoptée par le vote sans appel de 498 voix pour, 88 contre et 11 abstentions « soutient le principe d’une reconnaissance de l’Etat palestinien et la solution fondée sur deux Etats ».