Le couvre-feu instauré suite à l’Etat d’urgence déclenché mi-août fait une victime. Il s’agit d’un français arrêté début septembre pour avoir violé ce couvre-feu. Mis en détention, il meurt suite aux coups reçus de ses compagnons de cellule. Alors que Paris exige des explications de Caire, les bourreaux sont actuellement interrogés dans le cadre d’une enquête pour « coups et blessures ayant entraîné la mort ».
Arrêté par les éléments de la police dans le quartier bourgeois de Zamalek, au Caire, le ressortissant français est alors traduit devant les tribunaux qui décident de l’expulser. Celui qui est présenté par les services de sécurité égyptiens comme professeur n’est plus. Il a eu la malchance d’avoir des compagnons de cellule violents qu’ils l’ont tabassé à mort.
N’ayant pas de visa de résidence valide, selon le Quai d’Orsay, il vivait en Égypte depuis moins d’une dizaine d’années ; il est décrit comme marginal et serait âgé d’une cinquantaine d’années. En attendant son expulsion, la justice ordonne qu’il soit placé en détention au commissariat de Qasr el-Nil, dans le centre de la capitale. «Dans le cadre de la protection consulaire, des membres du consulat français en Egypte l’ont rencontré peu après son incarcération pour voir entre autres s’il n’avait pas de problème en détention », explique le Quai d’Orsay, qui ajoute que l’homme paraissait aller bien et ne se sentait pas en danger. Tout se bascule le 13 septembre quand une dispute éclata dans sa cellule. Selon une source judiciaire, «il y a eu une bagarre entre lui et six autres détenus quand il a voulu allumer la lumière alors qu’ils voulaient dormir. Ils l’ont attaqué et il est mort d’une hémorragie cérébrale».
Pour en savoir plus sur les circonstances de cette mort en cellule, une enquête est diligentée par les services judiciaires égyptiens. Par ailleurs, les six codétenus sont actuellement interrogés et accusés de «coups et blessures ayant entraîné la mort». Le Quai d’Orsay et la famille du défunt qui vit en France attendent l’issue des enquêtes pour recevoir des explications sur les circonstances de ce décès.