En certifiant qu’aucune mesure d’austérité supplémentaire ne serait adoptée, le Premier ministre grec Antonis Samaras a déclaré samedi espérer un retour de la croissance en fin 2014 en Grèce.
Comme à l’accoutumée, le chef du gouvernement a profité de la 78ème Foire internationale de Salonique pour s’adresser aux Grecques et aux Grecs : « l’année 2014 sera l’année de la relance de l’économie grecque », a-t-il lancé. Pour soutenir sa prémonition, M. Samaras a fait allusion au retour de la compétitivité de l’économie. A vrai dire, les perspectives sont plutôt bonnes : l’année dernière, le PIB ne s’est contracté que de 6,4 %. Et, en 2013, le gouvernement s’attend à beaucoup moins encore, soit 4,3 % de contraction. Compte tenu de cette allure, l’Exécutif a prévu 0,2 % pour la fin de l’année prochaine. Ce n’est pas tout : « au cours des 7 premiers mois de 2013, l’excédent primaire a atteint 1,1 milliard d’euros (1,5 milliard de dollars) », a indiqué le Premier ministre. Ainsi, la Grèce dispose de solides arguments pour discuter avec ses bailleurs de fonds – le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Union Européenne (UE) – en vue d’une diminution de ses 321 milliards d’euros (428 milliards de dollars) de dette publique.
Autre bonne nouvelle, M. Samaras a déclaré qu’il n’y aurait pas de mesures d’austérité supplémentaires « car l’économie ne les tolère plus ». Malgré tout, la GSEE et Adedy, respectivement syndicats du privé et du public ne cessent d’organiser des manifestations contre les compressions de personnel et les mesures de rigueur. A l’opposé, les créanciers de la Grèce se sont récemment dits satisfaits de la politique de l’actuel gouvernement. Aussi, Athènes devrait bénéficier de leur aide financière en 2014 et 2015.