En nommant, dimanche, 5 nouveaux responsables de sociétés publiques, le gouvernement belge en a profité pour annoncer la baisse et même le plafond de leurs rémunérations.
Désormais, les patrons de sociétés publiques en Belgique ne toucheront pas plus que le Premier ministre, soit un maximum de 290 000 euros (387 000 dollars) bruts l’année. Une réforme initiée par l’actuel ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille. Ainsi, il espère avoir mis fin à une polémique longue de plusieurs semaines. En effet, chacune des 6 formations de la coalition au pouvoir, laquelle devra affronter les urnes en mai prochain, voulait désigner un responsable pour ces sociétés publiques. Et, bien entendu, la question du salaire s’était invitée au débat. En l’absence de consensus, ces nominations ont failli être reportées à l’après-élection. Mais, finalement, les différents protagonistes sont parvenus à un terrain d’entente dimanche.
Même s’il a été décidé de baisser drastiquement les salaires des nouveaux patrons, cela ne cesse d’alimenter des discussions. De l’avis de certains hommes politiques, des rémunérations importantes contribuent à attirer des experts internationaux. Par contre, cela est vivement critiqué par les syndicats. Au final, c’est la crise économique qui semble avoir le plus pesé sur le débat. Toutefois, il faut noter que ces nouveaux patrons peuvent prétendre une augmentation salariale de 10 % sur décision du ministère de tutelle.
En dehors de la rémunération, le gouvernement a tenté de relever un autre défi au travers de ces nominations, celui de l’équilibre linguistique et politique. Ainsi, si un libéral flamand poursuit son mandat à la tête du SFPI, c’est plutôt à un socialiste flamand qu’est confié la SNCB. Un patron issu également de cette dernière catégorie a été nommé au sommet de la SNCB Holding. Par ailleurs, Belgocontrol a été confié à un chrétien-démocrate flamand. Enfin, un socialiste francophone garde les commandes d’Infrabel.