Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a confié ce vendredi à la presse, que la Russie va «prendre des mesures» pour empêcher des incursions ukrainiennes sur son territoire, après l’annonce la veille par Moscou, d’une «infiltration de saboteurs» ukrainiens dans une région russe frontalière de l’Ukraine.
Dmitri Peskov a indiqué que «des conclusions seront tirées à l’issue de l’enquête» sur cette incursion présumée qui a eu lieu hier jeudi dans la région de Briansk, que le Kremlin a qualifiée d’«attaque terroriste».
Le gouverneur de cette région, Alexandre Bogomaz a indiqué qu’«un groupe de reconnaissance et de sabotage s’est infiltré depuis l’Ukraine dans le village de Lioubetchané, dans la région Briansk. Il a aussi rapporté une attaque ukrainienne au drone sur le village de Souchany dans la même région, ainsi que des tirs de mortier.
Selon les autorités russes, un civil a été tué et un enfant de 11 ans blessé après que les «saboteurs» ukrainiens aient ouvert le feu sur une voiture à Lioubetchané. En début de soirée, les services de sécurité russes, FSB, ont affirmé que la situation était «sous contrôle», précisant qu’un «grand nombre d’explosifs» ont été découverts et des opérations de déminage sont en cours.
Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a affirmé sur Twitter que cette « histoire de saboteurs est une provocation délibérée classique de la Russie qui veut effrayer sa population pour justifier» son offensive.
Depuis le début du conflit, les régions russes ont été visées à de multiples reprises par des bombardements, mais il est très rare que les autorités évoquent un groupe de sabotage.