La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Tuss a annoncé hier lundi, à la chambre des Communes, une nouvelle législation pour durcir le régime de sanctions du Royaume-Uni qui pourrait être utilisé contre la Russie, en cas d’attaque contre l’Ukraine.
Ce régime de sanctions, qui doit être mis en place d’ici le 10 février, a été présenté comme le «plus sévère» jamais mis en place contre la Russie. La cheffe de la diplomatie britannique a expliqué que ces sanctions pourront viser un nombre plus grand d’individus et d’entreprises en fonction de leur importance pour le Kremlin.
Le Royaume-Uni pourra cibler toute entreprise qui exerce des activités d’importance économique pour l’Etat russe ou opère dans un secteur d’importance stratégique pour l’Etat russe, mais également poursuivre ceux qui possèdent ou contrôlent ces entités.
Ces derniers risqueront le gel de leurs avoirs au Royaume-Uni et l’impossibilité d’entrer sur son territoire. Il sera également impossible pour une entreprise ou un individu au Royaume-Uni d’effectuer des transactions avec eux.
L’ampleur de ces sanctions pourrait être considérable. En effet, depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, Londres est devenue l’épicentre de l’argent sortant des anciennes républiques soviétiques, ce qui a même valu à la capitale anglaise le surnom de « Londongrad ».
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide en raison du déploiement de dizaines de milliers de soldats russes le long de sa frontière avec l’Ukraine.
Dans cette crise qui oppose les Russes aux Occidentaux, le gouvernement britannique a appelé à plusieurs reprises la Russie à emprunter la voie diplomatique.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson qui rencontre ce mardi à Kiev, en compagnie de Liz Tuss, le président ukrainien Volodomyr Zelensky, doit appeler le président russe Vladimir Poutine pour de nouveau l’exhorter à «reculer et s’engager diplomatiquement».