Le gouvernement a annoncé qu’il ne pense pas que l’Espagne soit en mesure de respecter les engagements de réduction du déficit imposés par la Commission européenne (CE) avant au moins 2025.
La ministre des Finances, María Jesús Montero, a lancé cet avertissement lors de la séance plénière du Congrès des députés, au cours de laquelle elle a défendu la suspension des règles fiscales et souligné la nécessité d’approuver un budget général de l’État dans lequel le plafond de dépenses sera le plus élevé jamais enregistré : 196 142 millions d’euros.
Les règles imposées par la Commission européenne aux membres de l’Union impliquent l’établissement d’un seuil de déficit de 3% au-delà duquel la politique économique des pays est sous surveillance et que les dépenses liées au Covid depuis mars 2020 ont déjà fait grimper le déficit à 11 % cette année-là et, selon les prévisions du gouvernement, avec un rebond qui verra l’économie croître de 6,5 % en 2021, l’excédent des dépenses sur les recettes s’établira à 8,4 %, pour atteindre 5 % en 2022.