Lors d’une conférence sur la sécurité hier dimanche à Jérusalem, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a présenté un projet visant à «améliorer» les conditions de vie des Palestiniens dans la bande de Gaza en échange d’un engagement au «calme» du mouvement Hamas au pouvoir dans cette enclave palestinienne.
dénommée « Economie en échange de la sécurité », cette initiative se présente sous forme d’un plan en deux temps, et ne passe pas par des négociations avec le Hamas, mouvement considéré comme «terroriste» par Israël.
La première phase consiste en une réparation des lignes électriques, une connexion du gaz et la construction d’une usine de dessalement d’eau à Gaza, qui ne compte en moyenne que 12 heures d’électricité par jour et peu d’eau potable.
Dans un second temps, un port et un « lien routier » seront établis entre Gaza et la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël où siège l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et séparée géographiquement de Gaza par le territoire israélien, ainsi qu’une nouvelle zone industrielle doivent être construits.
Ce plan doit encore être adopté par le gouvernement. S’il ne s’agit pas de régler le conflit israélo-palestinien mais de créer plutôt les meilleures conditions pour de futurs pourparlers, le chef de la diplomatie israélienne a dit attendre des islamistes du Hamas en échange un engagement à un « calme de longue durée », précisant qu’en cas de violence, la réplique d’Israël sera « plus forte que par le passé ».
L’enclave palestinienne de Gaza est sous blocus israélien depuis plus de 15 ans. Israël et le Hamas se sont livrés quatre guerres depuis 2008. Et malgré plusieurs trêves entre les deux camps, des roquettes sont tirés épisodiquement de Gaza vers le territoire israélien, provoquant des raides de représailles de l’armée israélienne sur des cibles dans l’enclave.