Soupçonnés d’avoir nourri le lucratif marché noir de l’alcool en revendant des milliers de bouteilles achetées hors taxes, notamment dans le contexte de la crise sanitaire, 17 diplomates (neuf de nationalité lesothane et huit Malawites) ont été expulsés d’Afrique du Sud vendredi dernier et les autorités de Pretoria tiennent à l’œil, des dizaines d’autres, originaires, entre autres du Burundi, du Rwanda, du Ghana et de Guinée.
La crise de Covid-19, avec la fermeture des commerces non essentiels et l’interdiction des ventes de boissons alcoolisées durant le confinement, a stimulé le marché noir et le trafic auquel se sont adonnés les diplomates en Afrique du Sud et aui auraient abusé de leur statut diplomatique qui leur donne le privilège d’acheter des boissons alcoolisées en hors taxe.
Ainsi, depuis 2014, bon nombre de diplomates accrédités sur le sol sud-africain ont acheté de l’alcool en grande quantité. A titre illustratif, ils ont claqué plus de 25 millions d’euros (30 millions de dollars) entre mars et août 2019 pour payer leurs achats. En 2020, l’interdiction des ventes des boissons alcoolisées durant le confinement local, a développé ce trafic très lucratif.
D’après le directeur adjoint au ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayton Monyela, certains des diplomates épinglés revendaient ces boissons à des détaillants tandis que d’autres ont carrément ouvert des bars.