La Commission européenne a annoncé hier jeudi que le Portugal, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE), est devenu le premier pays à avoir soumis officiellement son plan national de relance à Bruxelles. Il s’agit d’une étape clé pour recevoir les aides européennes face à la pandémie du covid-19.
L’exécutif européen a désormais deux mois pour vailder le projet, soumis ensuite au Conseil européen, via le Conseil Affaires économiques et financières (Ecofin) qui regroupe les ministres de l’Economie et des Finances de tous les Etats membres, avant un déblocage des sommes prévues par le Fonds de relance de l’Union européenne de 750 milliards d’euros.
Ce mécanisme est financé notamment par un recours commun à l’endettement inédit. Baptisé NextGenerationEU, il a été adopté en novembre 2020 dans le cadre financier pluriannuel (1 100 milliards d’euros de 2021 à 2027) par le parlement européen et le Conseil européen sur proposition de la Commission européenne et doit démontrer la solidarité des Européens face aux conséquences économiques et sociales du Covid-19..
Citée dans un communiqué, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a rappelé que son objectif est d’accepter tous les plans de relance d’ici l’été afin de pouvoir procéder aux premiers déboursements.
Les versements, qui doivent aider à financer des investissements axés en particulier sur l’environnement et le numérique, ne seront possibles qu’une fois le plan européen ratifié par les 27 Etats membres. Hier jeudi, dix pays manquaient encore à l’appel, dont l’Allemagne, la Pologne, les Pays-bas, la Hongrie, l’Autriche et la Finlande.
Outre les investissements, les plans nationaux de relance doivent inclure des réformes structurelles, pour obtenir le feu vert de Bruxelles, comme par exemple la réforme de l’assurance chômage en France et celles des retraites, une réforme du marché du travail en Espagne, ou encore des réductions de dépenses publiques en Italie.
Le Portugal devrait recevoir une subvention de 13.9 milliards d’euros. L’Espagne et l’Italie devraient être les principaux bénéficiaires de ce mécanismes avec près de 70 milliards d’euros chacune, devant la France et ses près de 40 milliards.