Paris-Londres : Match à distance dans l’immobilier d’affaires d’entreprise

mipimLa 26ème édition du MIPIM,(Marché international des professionnels de l’immobilier), a démarré mardi à Cannes, en France. C’est l’occasion de faire le point sur le match que se livrent Paris et Londres, les deux champions européens de l’immobilier d’affaires-d’entreprises, le premier attendant toujours la reprise tandis que le second a retrouvé sa vitalité d’avant la crise.

A Londres, le taux de vacance des locaux d’affaires serait tombé à 2.8% dans le West End, les quartiers chics de l’ouest de la ville, et à 6.5% dans la City. Les professionnels ont constaté une augmentation de la demande d’espaces de bureaux à Londres au point de confirmer le statut de marché de bureaux le plus cher au monde de la capitale britannique devant Hongkong et New York. Cette demande devrait encore augmenter cette année grâce à l’amélioration des conditions économiques qui augmentent l’attrait de grandes entreprises internationales. Les professionnels expliquent cette situation par la souplesse de la législation du travail mais surtout par l’hyperspécialisation de la capitale britannique dans la finance, le secteur qui a connu la reprise la plus précoce.

La situation est tout autre en France. En l’absence d’une véritable reprise économique, l’excès d’offre sur le marché ne se résorbe pas, loin de là. Le cap des 4 millions de mètres carrés de bureaux disponibles a même été franchi fin 2014 en Ile-de-France, soit un taux de vacance global de 7.6%. Le rapport de force en faveur des locataires pèse sur la rentabilité des loyers. Toutefois, les professionnels français relativisent l’écart entre Paris et Londres, notamment à cause de la pratique à Londres de la sous-location, qui n’existe pas en France, et qui fausse les comparaisons. Et puis des signes positifs sont désormais visibles dans la capitale française. Les investissements en immobilier d’entreprise ont rebondi pour dépasser le seuil des 17 milliards d’euros en Ile-de-France en 2014 après trois années passées aux alentours de 12 milliards d’euros.

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