L’autorité en charge de la concurrence en Italie a indiqué jeudi avoir entamé des investigations sur Samsung et Apple, qui sont soupçonnés d’avoir joué sur les lacunes de leurs produits pour pousser leur clientèle à en racheter de nouveaux portables.
En clair, ces deux géants de l’électronique sont accusés d’obsolescence programmée. D’après l’antitrust, ces multinationales sud-coréenne et américaine sont soupçonnées d’avoir instauré «une politique commerciale générale visant à exploiter les carences de certains composants pour réduire dans le temps, les prestations de leurs produits afin d’inciter les consommateurs à acheter de nouvelles versions ».
Cette institution a décidé d’ouvrir deux enquêtes distinctes après des plaintes de consommateurs. Ces investigations porteront également sur les mises à jour proposées à la clientèle sans en préciser les éventuelles conséquences ni donner assez de renseignements sur la façon de conserver un niveau convenable de prestation de dispositifs.
Cela constitue une infraction à diverses dispositions du Code du commerce, à en croire l’autorité italienne garante de la concurrence. L’antitrust a affirmé avoir d’ores et déjà effectué des inspections aux sièges de Samsung et d’Apple en Italie, avec le soutien de la police financière.
Par ailleurs, Apple fait actuellement l’objet d’une procédure similaire en France. En effet, le parquet de Paris a lancé le 5 janvier dernier une enquête préliminaire pour « obsolescence programmée » et « tromperie » contre la firme à la pomme.