Burkina Faso : au moins 8 supplétifs civils tués dans une attaque dans le nord du pays

Des sources sécuritaires et locale ont indiqué qu’au moins huit supplétifs civils, enrôlés dans la lutte antidjihadiste au Burkina Faso, ont été tués hier mercredi lors d’une attaque contre une de leurs patrouilles dans le nord du pays. 

Une source de sécurité à indiqué à l’AFP (Agence France Presse) qu’ « une équipe de VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) est tombée dans une embuscade dans le département de Gorgadji ». En dehors des huit morts constatés, d’autres volontaires sont toujours portés disparus. 

Selon un responsable locale, l’équipe « effectuait un ratissage après le vol de bétail mardi par des individus armés lorsque ses éléments sont tombés dans une embuscade à Siguidi, un village du département de Gorgadji, dans la province de Seno ». 

Une autre source sécuritaire a affirmé que des unités du groupement de sécurisation du secteur nord ont été déployés suite à l’attaque et ont entamé des opérations de ratissage afin de retrouver les assaillants et rassurer les populations. 

Créés en décembre 2019, les VDP sont des supplétifs civils qui interviennent aux côtés des forces armées pour des missions de surveillance, d’information et de protection après une formation militaire de 14 jours, et font également office de pisteurs. 

Dans un Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, et victime régulièrement comme ces pays depuis 2015 aux attaques djihadistes, les VDP payent un lourd tribut avec plus de 200 morts dans leurs rangs depuis 2020. 

En dehors des pertes dans leurs combats aux côtés de l’armée, les VDP sont de plus en plus ciblés par les groupes armés, une quarantaine d’entre eux ayant été tués au cours des trois derniers mois. 

Depuis 2015, les exactions attribuées à des groupes djihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda, et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont fait au Burkina Faso plus de 1 300 morts et plus d’un million de déplacés, fuyant les zones de violence.