France-ONU-BM : «One Planet Summit» promet de gros financements pour la protection de la nature

Les participants au sommet «One Planet Summit » organisé ce lundi à Paris, avec le concours des Nations unies et de la Banque Mondiale (BM), ont promu de gros budgets pour le financement des projets de protection de la nature. Ces promesses sont de bon augure pour le sommet mondial de la biodiversité, la COP15, qui se déroulera en Chine cet automne. 

Pour cette troisième édition du One Planet Summit qui rassemble des chefs d’Etat, des banques centrales et des acteurs privés, l’engagement a été pris de mettre 30% des territoires nationaux en espaces protégés, ce qui était l’objectif de l’initiative lancée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni. Une cinquantaine de pays ont rejoint hier lundi cette coalition à Paris. 

Le président français Emmanuel Macron a profité de l’occasion pour confirmer que les 30% d’aires protégés seront atteints dès 2022 en France, un objectif facile à atteindre puisque 29/5% des terres et 23,5% des eaux françaises le sont déjà en grande partie. 

L’Elysée assure que cette mesure de protection renforcée des écosystèmes sera la clé dans les négociations du futur Cadre mondial de la Convention sur la biodiversité biologique qui sera adopté à la COP15. 

Il a été également promis une enveloppe de 11,8 milliards d’euros pour 2021-2025 pour le projet de la Grande muraille verte, contre la désertification du Sahel en Afrique. Située sur le flanc sud du désert du Sahara, la Grande Muraille Verte s’étend de la côte Atlantique à la mer Rouge, sur près de 8.000 kilomètres de long impliquant 11 pays. 

Le projet, lancé en 2007, a besoin de 33 milliards de dollars pour voir le jour d’ici à 2030. Il s’agit de la restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées et la création de 10 millions d’emplois dans l’économie verte. 

Un mini-secrétariat adossé à la Convention des Nations unies doit assurer le suivi de ces fonds et améliorer la gouvernance de ce projet qui lie les onze pays africains et un groupe de suivi sur les financements dédiés à la biodiversité, émanant surtout du secteur privé, que le Royaume-Uni, hôte de la future Cop26 sur le Climat, vient de mettre en place et sera chargé  de s’assurer que les promesses faites hier à Paris sont tenues.