Le Premier ministre thaïlandais, Prayuth Chan-ocha, peut se maintenir à la tête de l’exécutif, a jugé la Cour constitutionnelle, bien qu’un mouvement de contestation estudiantin appelle à sa démission depuis plusieurs mois.
L’opposition thaïlandaise reproche au chef du gouvernement d’avoir continué à occuper des habitations réservées aux plus hauts responsables des forces armées nonobstant son retrait officiel de l’armée en fin 2014.
Quelques mois auparavant, l’actuel Premier ministre thaïlandais avait pris les commandes du pays sous sa casquette de général des armées à la suite d’un putsch. Puis, il avait mis sur pied une formation politique, avant d’offrir une casquette civile.
Ses détracteurs dénonçaient donc un manquement d’ordre éthique, mais la justice thaïlandaise a estimé qu’il pouvait continuer à occuper ce domicile en sa qualité d’ex-général.
Bien que cette affaire n’ait pas beaucoup retenu l’attention du grand public, d’aucuns dans le pays espéraient qu’un verdict défavorable de l’instance judiciaire en charge du dossier, donne lieu à une sortie de crise.
A propos, depuis des mois, des protestataires envahissent plusieurs fois par semaine, les artères de la capitale thaïlandaise, Bangkok, pour exiger la démission de Prayuth Chan-Ocha, et revendiquer une refonte de la Constitution et une réforme de la monarchie.
Il n’y aura donc pas de solution judiciaire à la crise qui secoue pour le moment, le pays. Pour preuves, les contestataires s’étaient rassemblés mercredi soir au niveau de l’un des principaux carrefours de Bangkok pour exprimer leur déception.