Des dizaines de manifestants de la gauche radicale en Afrique du Sud se sont rassemblés lundi, devant des pharmacies du groupe Clicks, qui avait qualifié sur son site internet de «ternes» les cheveux des Noirs en comparaison avec ceux des Blancs, présentés comme «normaux».
Ces protestataires ont contraint nombre de magasins à fermer. Et les excuses présentées vendredi dernier par la chaîne Clicks, suivies du retrait de la publicité polémique, n’y ont rien changé.
Le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), dont les contestataires avaient emprunté la couleur rouge caractéristique, a exigé à ce que les 500 échoppes du groupe établis sur le territoire sud-africain demeurent closes durant cinq jours.
Le leader de cette formation politique de gauche radicale, Julius Malema, a rejoint une centaine de ses partisans devant une pharmacie fermée dans la capitale de la province du Limpopo, Polokwane (nord-est).
«Nous sommes ici pour dire pacifiquement que le racisme est une violence», a-t-il déclaré, martelant que «nous voulons la justice, pas des excuses». Par la suite, le leader du parti EFF a appelé à la révocation du responsable de la publicité dans le groupe Cliks.
Cliks avait diffusé des images décrivant des cheveux noirs comme « secs et abîmés » ou « crépus et ternes », comparativement à une chevelure blonde qualifiée de « normale, fine et lisse ». Cette campagne publicitaire a immédiatement déclenché une vague d’indignation.