En Italie, les enfants et petits-enfants de migrants se battent pour le « jus soli » ou droit du sol. Bien qu’ils parlent la langue de leur pays d’accueil et en maîtrisent la culture, ces descendants d’étrangers ne peuvent prétendre à la nationalité qu’à l’âge de 18 ans, sous conditions.
« Jus soli » : cette locution latine est le mot d’ordre des enfants de migrants qui plaident pour l’accès systématique à la citoyenneté italienne. Dans ce pays européens, les descendants d’étrangers qui y ont vu le jour sont appelés « deuxième génération » ou « G2 ». Leur combat pour la nationalité passe en second plan, après les questions des embarcations traversant la mer Méditerranée et de l’accueil d’urgence des migrants. Toutefois, ce mouvement des enfants d’immigrés compte bien donner de la voix en organisant un rassemblement le 19 septembre dans la capitale italienne, Rome.
L’an dernier, l’Italie comptait 5,3 millions de migrants résidents, dont 1,3 million étaient âgés de moins de 18 ans. Les trois quarts de ces mineurs sont nés sur le sol italien, mais gardent la nationalité de leurs géniteurs. Ils ont donc besoin d’une carte de séjour pour résider dans ce pays.
La loi italienne sur la nationalité, adoptée en 1992, stipule qu’un étranger né dans ce pays peut solliciter la citoyenneté une fois âgé de 18 ans et avant d’atteindre ses 19 ans, au cas où il a « résidé légalement en Italie … sans interruption ». Il peut également demander la nationalité si jamais il a légalement résidé en Italie durant dix ans et est à même de prouver un revenu minimum de 8 500 euros (9 350 dollars) par an sur trois ans.
A ces textes très fermes se greffe une administration italienne, très lente, particulièrement en matière d’accès à la citoyenneté. La procédure peut s’étendre sur quatre ans.