Le gouvernement algérien a condamné le putsch perpétré au Mali par des troupes soumises au colonel Assimi Goita, avant d’appeler à l’organisation d’un scrutin visant à restaurer l’ordre constitutionnel, ignorant complètement dans son communiqué, le sort réservé au président destitué, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), qui semble appartenir au passé pour les autorités algériennes.
IBK a été évincé mardi dernier, ce qui a été condamné par toute la communauté internationale compris par le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres.
Aucun Etat n’a apporté son appui au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), une structure militaire mise sur pied par les auteurs de ce coup d’Etat sous la direction du colonel Assimi Goita.
Partageant plus de 1.330 kilomètres de frontières avec le Mali et très proche de ce pays sur le plan diplomatique, l’Algérie a condamné sans tarder le putsch.
« L’Algérie suit avec une très grande préoccupation la situation qui prévaut au Mali, pays frère et voisin. L’Algérie réitère son ferme rejet de tout changement anticonstitutionnel du gouvernement, conformément aux instruments pertinents de l’Union africaine, en particulier la Déclaration d’Alger de 1999 et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2007 », a déclaré mercredi dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères.
Dans le même communiqué, la diplomatie algérienne a appelé « toutes les parties au respect de l’ordre constitutionnel et au retour à la raison pour une sortie de crise rapide », affirmant que «seules les urnes constituent la voie pour l’accession au pouvoir et à la légitimité».