Les données de la Banque de Corée, la BOK, publiées hier jeudi ont montré que l’économie sud-coréenne s’est contractée à un rythme plus important que prévu au deuxième trimestre de cette année, avec recul du PIB (Produit Intérieur Brut) réel du pays de 2.9% par rapport à la même période de l’année dernière.
Par rapport aux trois mois précédents, l’économie locale a affiché une croissance négative de 3.3%, la pire contre-performance depuis le premier trimestre de 1998. Au premier trimestre déjà, l’économie sud-coréenne a enregistré un recul de 1.3% en rythme trimestriel. Cette performance de l’économie sud-coréenne est la pire depuis deux décennies et la contraction de 3.8% pour les trois derniers mois de 1998.
La BOK avait prévu en mai que l’économie reculerait d’environ 2% sur un an pour la période avril-juin. Son gouverneur, Lee Ju-yeol, avait dès la semaine dernière prédit la contre-performance annoncée hier, l’attribuant à une accélération de la propagation du Covid-19, alors que la prévision de mai s’appuyait sur un ralentissement de la propagation de la maladie au deuxième semestre de l’année, et au report davantage encore du rétablissement des exportations qui en découlerait.
Les exportations sud-coréennes, piliers de l’économie, ont plongé de 13.6% en glissement annuel au deuxième trimestre, constituant un renversement de situation après une hausse annuelle de 5.6% pour les trois premiers mois de l’année, et également la baisse la plus vertigineuse des exportations sur une base annuelle depuis le quatrième trimestre de 1974 et le premier choc pétrolier quand les expéditions vers l’étranger ont dégringolé de 17.9%.
Dans le même temps, la consommation nationale a aussi continué à rester faible au deuxième trimestre, en repli de 4.1% sur un an, soit une légère amélioration par rapport à la contraction de 4.8% en rythme annuel au premier trimestre.
Et si les dépenses du gouvernement ont aidé l’économie nationale une nouvelle fois à rester à flot, avec un élargissement des dépenses budgétaires d’au moins 49.3 milliards de dollars avec trois budgets supplémentaires pour stimuler l’économie affectée par le virus, les investissements des entreprises ont continué à stagner.