Malgré la poursuite de la pandémie du nouveau coronavirus qui fait encore des victimes dans plusieurs pays, l’Union européenne a appelé hier mercredi ses membres à rouvrir leurs frontières intérieures pour faciliter le tourisme.
La Commission européenne veut inciter à une réouverture des frontières intérieures de l’Union européenne de façon « concertée » et « non discriminatoire », appelant l’industrie du tourisme à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que les cas de Covid-19 repartent à la hausse.
Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, la vice-présidente exécutive de la Commission, Margrethe Vestager a préconisé la mise à disposition des clients, partout où cela sera possible, de gel hydroalcoolique, une protection des personnels à grand renfort de masques ou de parois en plexiglass, le respect de la distanciation sociale dans les trains, sur la plage ou dans les restaurants.
La Commission préconise que cette ouverture des frontières se fasse progressivement, entre pays présentant le même profil épidémiologique, ayant adopté des mesures préventives similaires (confinement, distanciation sociale, etc) et de manière proportionnée.
L’exécutif européen n’oublie pas l’épineuse question du remboursement des voyages et séjours annulés à cause de la crise, rappelant que, selon la réglementation de l’UE, le consommateur européen est en droit de réclamer un remboursement, alors que nombre d’opérateurs et de compagnies aériennes préfèrent proposer un avoir à leurs clients.
Le bilan du coronavirus en Europe s’annonce lourd avec déjà 1.798.209 cas positifs, dont 160.455 morts, sur les 292.720 dans le monde. Mais malgré le risque sanitaire, la Commission européenne souhaite empêcher un naufrage du secteur touristique, crucial pour l’économie de l’Union européenne puisqu’il représente 10% de son produit Intérieur Brut et 12% des emplois, bien plus encore dans certains pays du sud de l’Europe, comme l’Italie et l’Espagne.