L’Afrique du Sud a célébré mardi le 30ème anniversaire de la libération de Nelson Mandela. A cette occasion, le président Cyril Ramaphosa, qui tenait le micro du héro de la lutte contre l’apartheid ce fameux 11 février 1990, a ravivé le souvenir de ce «moment grisant» qui a signé la «mort» du régime ségrégationniste de l’Apartheid.
«Le jour où Mandela a été libéré, nous savions tous que l’apartheid était mort», a déclaré le président sud-africain devant un millier de personnes rassemblées devant la mairie du Cap (sud-ouest).
Celui qui allait devenir en 1994 le premier président noir d’Afrique du Sud avait été libéré de la prison de Victor Verster à Paarl (sud-ouest). Condamné en 1964 à la réclusion à vie pour sabotage et complot contre l’Etat, il venait de passer vingt-sept ans en détention, une période pendant laquelle il est également passé par Robben Island. Nelson Mandela est décédé en 2013 à l’âge de 95 ans.
Le chef de l’Etat sud-africain Ramaphosa a également saisi cette opportunité pour dresser un bilan après tant d’espoir suscité par cet événement historique.
«L’état de l’économie, le fort taux de chômage, les ravages sociaux dans nos communautés, les meurtres honteux de femmes et de filles, l’odeur nauséabonde de la corruption … menacent de nous faire perdre les gains acquis» depuis l’instauration de la démocratie en 1994, a-t-il déploré en substance.