Des véhicules et un village à proximité de la ville de Maiduguri, dans l’Etat du Borno, une zone sous l’influence de Boko Haram, ont été attaqués dimanche soir, ont annoncé des sources officielles à Abuja.
L’attaque s’est déroulée sur la route entre Maiduguri, dans l’Etat du Borno, et Damaturu, dans l’Etat de Yobé, où les assaillants ont attaqué et brûlé des voitures, camions et autobus.
Des chauffeurs et leurs assistants ont été brûlés vifs dans leur sommeil. Les véhicules attaqués se rendaient vers Maiduguri mais avaient dû s’arrêter en raison du couvre-feu imposé par l’armée. Les assaillants ont ensuite pillé le village avoisinant d’Auno, à 25 kilomètres de Maiduguri, avant d’y mettre le feu.
Au moins une trentaine de civils ont été tués. Les combattants ont emporté trois autocars et en levé de nombreuses personnes, dont plusieurs femmes et enfants. Il était encore impossible hier lundi, au lendemain de l’attaque, de savoir le nombre exact de personnes kidnappées.
La région où cette attaque a eu lieu est la zone d’influence de l’ISWAP, la branche de Boko Haram affiliée à l’organisation Etat islamique. Alors que Boko Haram favorisait les kidnappings en contrepartie de rançons, l’ISWAP prend des otages et généralement un juge de l’organisation décide en quelques minutes du sort des captifs, qui varie de la libération et l’exécution. Les exécutions sont filmées et diffusées sur la toile.
Le conflit entre les forces armées nigérianes et Boko Haram a fait environ 35.000 morts et provoqué l’exode d’environ deux millions de personnes de leurs foyers depuis 2009.