Saïd Bouteflika, le frère l’ancien chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika et les deux anciens chefs des services de renseignements, algériens, le général Athmane Tartag dit Bachir et le général Mohamed Lamine dit Mediene ont condamné lundi soir en appel, à 15 ans de prison par le tribunal militaire de Blida, à une cinquantaine de kilomètres d’Alger, la capitale.
Ce tribunal a ainsi confirmé les peines carcérales auxquelles ont été condamnés les trois accusés en première instance en septembre dernier. Ils sont accusés de complot contre l’autorité de l’armée et contre l’Etat. La justice leur reproche d’avoir tenu une réunion pour déstabiliser le haut commandement militaire, fin mars, alors que l’armée appelait au départ de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika qui a fini par démissionner, quelques jours plus tard, au mois d’avril.
Par contre, le tribunal militaire de Blida a décidé de réduire la peine de la quatrième co-accusée, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, trotskiste), qui avait écopé en première instance, une peine de 15 ans de prison. Elle a été finalement condamnée en appel à trois ans de réclusion, dont neuf mois ferme.
Ainsi, Louisa Hanoune a pu quitter la prison militaire de Blida car elle avait déjà purgé sa peine, a confirmé son avocat, Me Boudjemaâ Guechir.
«Saïd Bouteflika, le général (Athmane) Tartag et le général (Mohamed Lamine) Mediene ont eu 15 ans de prison. Le premier verdict a été confirmé» a confié à la presse, l’avocat de Louisa Hanoune, qui est la quatrième co-accusée dans ce procès.