Dans le conflit du Sahara, « tant que la fiction d’un polisario autonome n’aura pas été levée et que l’Algérie n’aura pas reconnu son rôle de partie au conflit, aucun règlement définitif ne sera envisageable », estime le magazine Jeune Afrique.
Commentant les derniers événements au passage de Guerguarat, à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie après l’intervention marocaine qui a permis de chasser les séparatistes du polisario et de rétablir la libre circulation dans cette zone-tampon, le magazine parisien affirme que « l’Algérie doit sortir du déni ».
François Soudan, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, raconte au détail que « près de deux cents camions étaient bloqués au barrage que le Polisario y avait établi, menaçant de thrombose une artère commerciale essentielle pour les exportations et les échanges entre le Maroc, la Mauritanie et l’Afrique subsaharienne ».
En fait, ajoute le magazine dans un éditorial mercredi, la question du Sahara est un « conflit d’un autre âge, sorti du congélateur de la guerre froide et issu des séquelles de la décolonisation ».
Mais, « tant que la fiction d’un Polisario autonome n’aura pas été levée et que l’Algérie n’aura pas reconnu son rôle de partie au conflit, aucun règlement définitif ne sera envisageable ».
L’Algérie, ou plus exactement ceux qui la dirigent, ainsi qu’une partie de sa classe médiatico-politique. La grande majorité des Algériens, eux, n’ont cure de cette affaire désespérément obsolète », insiste l’éditorial.