Le poste militaire avancé de Chinégodar, dans l’ouest du Niger, à proximité de la frontière avec le Mali, a subi une attaque menée par des éléments terroristes, faisant 88 morts, dont 63 terroristes et 25 nigériens, a annoncé jeudi, le ministère nigérien de la Défense.
Les assaillants ont attaqué le poste militaire vers 13H00 locale (12H GMT), arrivant à bord de plusieurs véhicules et motos. Ils ont été repoussés grâce à un appui aérien combiné de l’armée de l’air nigérienne et de ses partenaires, à savoir des avions de chasse ou de drones français positionnés à Niamey dans le cadre de l’opération antidjihadiste Barkhane et des drones américains qui surveillent le Sahel en permanence.
Selon le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel Souleymane Gazobi qui lisait un communiqué à la télévision publique, les frappes aériennes ont permis de mettre l’ennemi en déroute hors des frontières du pays. Les opérations de ratissage se poursuivaient hier encore.
Cette attaque est la première menée contre le camp de Chinégodar, un village nigérien qui avait accueilli en 2012 les premiers réfugiés maliens après l’offensive des rebelles touareg et leurs combats avec l’armée dans le nord du Mali.
Ce village est situé à 10 kilomètres de la frontière malienne, dans la région de Tillabéri, souvent visée par des attaques djihadistes. C’est d’ailleurs dans ce même secteur, également frontalière du Burkina Faso que le camp d’Inates a été attaqué il y a un mois par des djihadistes, ayant fait 71 morts. L’attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique.
Un état d’urgence censé prévenir les incursions djihadistes récurrentes est déjà en vigueur et les autorités de Tillabéri ont également décidé d’interdire la circulation de motos, de nuit comme de jour dans plusieurs localités, y compris dans la capitale régionale Tillabéri.