Suite à la démission de Nhlanhla Nene, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a nommé Tito Mboweni au poste de ministre des Finances. Ce dernier a prêté serment mardi soir à Cap Town.
Une enquête pour corruption en lien avec la fratrie des Gupta a finalement eu raison du désormais ex-argentier sud-africain. Après divers mensonges, Nhlanhla Nene a reconnu s’être rendu à plusieurs reprises au domicile de cette sulfureuse fratrie de businessmen d’origine indienne, lorsqu’il était ministre des Finances sous le mandat de l’ex-président Jacob Zuma.
Suscitant la controverse, ce cadre de l’ANC a choisi de démissionner, ce que le chef d’Etat a accepté avant de désigner, dans la foulée, son successeur.
Tito Mboweni, un économiste de formation âgé de 59 ans, n’en est pas à sa première expérience au sein d’un gouvernement, puisqu’il a été déjà ministre du Travail sous Nelson Mandela entre 1994 et 1999.
Il a également été le premier Sud-africain noir à occuper le poste de gouverneur de la Banque centrale de son pays en août 1999, une casquette qui l’avait contraint, à l’époque, de quitter la politique.
Tito Mboweni restera dans ce dernier poste pendant une décennie, avant de s’engager, en 2009, dans le secteur privé. Un an plus tard, il devient conseiller international de Goldman Sachs International, multinationale qu’il aide dans ses investissements en Afrique du Sud.
En parallèle, Tito Mboweni créa, en collaboration avec ses proches, la Mboweni Brothers Investment Holdings, une structure d’investissement pariant sur les secteurs, les sociétés et les projets prometteurs.
Par ailleurs, il est membre du conseil d’administration de la Nouvelle banque de développement des BRICS en tant qu’administrateur non exécutif pour l’Afrique du Sud.