Afin de lutter contre le déficit commercial, le gouvernement algérien a décidé de suspendre provisoirement l’importation de près de 850 produits de l’étranger.
Les produits électroménagers, les téléphones portables, le papier hygiénique et divers produits de l’agroalimentaire dont les pâtes, les dérivés de maïs, les préparations de viande, le thon, les bonbons et chocolats et les chewing-gums sont frappés par cette mesure. En outre, le ministre algérien du Commerce a précisé que la taxe douanière à 60 % et la TIC seront appliquées à quelque 126 produits importés.
Par le biais de ces mesures, le gouvernement algérien espère pouvoir au moins équilibrer sa balance commerciale durement affectée par la baisse des prix des hydrocarbures (pétrole et gaz) dont dépend largement le budget de l’Etat.
En 2017, les importations algériennes se sont chiffrées à 45 milliards de dollars, contre 46,7 milliards de dollars un an auparavant. A l’opposé, l’Algérie peine à engranger des revenus en raison de la chute des cours du pétrole d’où proviennent 95 % des recettes extérieures du pays.
Dans le but de diversifier ses sources de revenus, l’Algérie mise désormais sur la consommation des produits de l’industrie locale. Ce qui ne semble pas gagné d’avance, notamment à cause de la concurrence étrangère et de l’incapacité du marché local à répondre à tous les besoins des consommateurs algériens.
Un nombre croissant d’Etats africains optent pour une politique monétaire similaire, dont le Rwanda qui a instauré, depuis déjà deux ans, de fortes taxes sur les importations afin de stimuler la création d’entreprises et doper la production locale.