Le Royaume-Uni et l’Union européenne sont parvenus ce vendredi, à un accord sur les modalités du divorce, après de longs mois de tractations tendues.
Les négociations ont achoppé jusqu’au dernier moment sur la frontière terrestre entre l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni et la république d’Irlande.
Le compromis a été publié tôt dans la matinée sous la forme d’un document de 15 pages. Sauf accord contraire, le compromis conclu ce vendredi énonce que Londres maintiendra en Irlande du Nord une législation alignée sur celle du marché intérieur de l’Union européenne et de l’union douanière, afin d’éviter la nécessité d’une frontière physique avec la République d’Irlande.
Ce compromis a été guidé par la volonté de préserver l’accord du Vendredi-Saint, signé en 1998, qui avait mis fin à des décennies de violences entre républicains en majorité catholique et unionistes en majorité protestants en Irlande du Nord.
Mais ce faisant, les autorités britanniques sont allées à l’encontre des desiderata du DUP, le petit parti unioniste qui gouverne l’Irlande du Nord, allié clé de Theresa May à Londres, qui avait critiqué avec vigueur l’établissement d’un statut particulier pour l’Irlande du Nord.
Sur les autres points sur lesquels butaient les négociations, les deux parties ont convenu que les citoyens de l’Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l’Union européenne à 27 conserveront les mêmes droits après le départ effectif du Royaume-Uni.
Le prix que devra payer Londres pour sortir de l’Union européenne n’a pas encore été fixé, mais l’accord conclu ce vendredi fixe une méthodologie précise pour le calcul de ce montant.
Le compromis doit encore être validé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, probablement lors de leur réunion lors du Conseil européen du 15 décembre prochain.
Cette réunion devrait lancer la seconde phase des négociations, consacrée à la future relation entre les deux entités.