La Maison Blanche a publié un décret qui ajoute plusieurs pays, dont le Tchad, à la liste des pays concernés par les interdictions de visas américains. Les nouvelles restrictions entreront en vigueur le 18 octobre prochain.
A partir de cette date donc, et pour une durée indéterminée, il sera impossible pour les Tchadiens de travailler, étudier, ou simplement visiter en touriste les Etats-Unis. Les détenteurs du statut de réfugiés ne sont pas visés par le décret, les Tchadiens actuellement sur le territoire américain pourront y rester jusqu’à l’expiration de leur visa et l’obtention d’un visa diplomatique sera toujours possible.
La Maison Blanche explique sa position par le fait que le Tchad « n’a pas pu satisfaire à toutes les exigences américaines en matière de sécurité, et que plusieurs groupes terroristes sont actifs sur son territoire ».
En plus du Tchad, la Corée du Nord et le Venezuela ont été ajoutés à la liste des pays concernés par les interdictions de visas américains, alors que le Soudan en a été retiré. Les autres pays qui figurent sur cette liste sont l’Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie et le Yémen.
Dans le cas du Tchad, la décision de Washington en a étonné plus d’un. Les Etats-Unis ont accordé une aide militaire substantielle au Tchad et le département d’Etat américain lui-même, dans son dernier rapport, soulignait les efforts engagés par le pays en matière de lutte contre le terrorisme.
Le Tchad n’a connu l’année dernière que quatre attaques de Boko Haram contre, par exemple, 120 au Nigeria qui, pourtant, ne figure pas sur la liste des pays visés par le nouveau décret. Au-delà de son étonnement, N’Djamena a brandi la menace d’un « usage du principe de réciprocité dont l’application serait préjudiciable aux intérêts des deux pays ».