Les rapports entre Le Caire et Khartoum ne cessent de se dégrader, particulièrement à la suite de la vaste offensive militaire initiée samedi 20 mai dernier par les mouvements politico-militaires soudanais dans la région du Darfour et après que les forces armées soudanaises aient mis la main sur des armements dont six chars fabriqués en Egypte.
Lors d’une déclaration à la télévision arabe Al-Jazeera, le chef de l’Etat soudanais, Omar el Béchir a affirmé mardi, sans langue de bois, que l’Egypte a apporté de l’appui militaire à ces insurgés. Par ailleurs, le président soudanais a dit déplorer que les armes saisies soient de fabrication égyptienne.
L’ambassadeur d’Egypte à Khartoum a été convoqué par le ministère soudanais des Affaires étrangères quelques heures après le discours télévisé d’Omar el Béchir. La diplomatie soudanaise tenait à exprimer au gouvernement égyptien son mécontentement suite à la saisie d’armes et de six chars fabriqués en Egypte lors des combats contre les rebelles soudanais survenus le week-end dernier.
De leur côté, les insurgés soudanais ont admis dans un communiqué rendu public lundi soir, que leurs troupes ont enregistré un revers face aux forces armées soudanaises, précisant qu’une centaine de leurs éléments auraient été faits prisonniers.
Cette défaite s’explique, selon les rebelles, par l’épuisement des munitions chez leurs combattants qui ont fait face aux forces loyalistes samedi et dimanche derniers.
Par ailleurs, les leaders rebelles alliés, Mini Minnawi et Abdelwahit Mahamat Nour, ont accusé l’armée soudanaise d’avoir sommairement exécuté nombre de leurs combattants.