La cour criminelle londonienne de l’Old Bailey a reconnu coupable hier mercredi, après neuf jours de procès, Thomas Mair, extrémiste de droite, pour le meurtre en juin dernier, de la députée Jo Cox, une militante pro-Union européenne et pro-réfugiés.
Thomas Mair a été condamné à la perpétuité, sans possibilité de libération. Cette peine rarissime en Grande-Bretagne, illustre l’horreur qui avait saisi les Britanniques face à cet acte motivé par «une idéologie déviante».
Le tribunal a en effet établi que le meurtrier de la députée travailliste Jo Cox a agi par idéologie politique, alors que l’opinion, les politiques et les médias privilégiaient une version qui faisait de l’assassinat de Jo Cox un crime de désaxé.
La chef de la division du contre-terrorisme du parquet, Sue Hemming, a expliqué dans un communiqué « que le parquet a pu démontrer que le crime de Thomas Mair était prémédité, animé par la haine, et ne constituait pas moins un acte de terrorisme destiné à mettre en avant son idéologie déviante ».
Le SPLC (Southerne Poverty Law Center), organisation américaine spécialisée dans la surveillance des groupes d’extrême droite, assure que l’homme serait un sympathisant de la NA (National Alliance), un groupe néonazi américain.
De plus, la BBC a avancé qu’il aurait également été abonné à Patriot Magazine, un journal pro-apartheid. Thomas Mair, qui a plaidé non coupable, a refusé de s’exprimer ou de se défendre lors de son procès.
La députée travailliste pro-Union européenne avait été assassinée le 16 juin par Thomas Mair alors que la rhétorique anti-immigrés de la campagne pro-Brexit était à son paroxysme. Jo Cox a été tuée de plusieurs balles et de plusieurs coups de couteaux, une semaine avant la tenue du référendum sur le maintien ou non du pays dans l’Union européenne.