A l’occasion de la fête de Yom Kippour qui a débuté mardi soir, les autorités d’Israël ont déployé un important dispositif sécuritaire, la police a été mise en état d’alerte à Jérusalem pour éviter tout attentat et les Territoires palestiniens ont été bouclés.
Jusqu’à ce soir, des dizaines de milliers de fidèles juifs sont attendus dans la Vieille ville de Jérusalem pour la plus solennelle fête du calendrier juif et pour Souccot qui commence dimanche soir et se prolonge pendant une semaine.
Les fidèles afflueront pour prier devant le mur des Lamentations, situé en contrebas de l’ultra-sensible esplanade de la Mosquée Al Aqsa. Plus de 3.000 policiers sont mobilisés à Jérusalem et les Palestiniens sont empêchés de sortir des Territoires de Cisjordanie et de la bande de Gaza pour entrer en Israël, sauf pour les urgences médicales ou humanitaires.
Mais les quelque 400.000 colons israéliens vivant en Cisjordanie, occupée par l’armée israélienne depuis 1967 ne sont pas concernés par ces restrictions censées durer jusqu’à mercredi soir.
Les mesures de sécurité exceptionnelles prises par l’Etat hébreu pour minimiser le risque d’attentats palestiniens et qui se justifient dans le contexte de violences qui prévaut actuellement en Israël, ne font qu’accroître la tension dans la région.
Depuis octobre 2015, la vague de violences déclenchée après ces mêmes fêtes a déjà causé la mort de 233 Palestiniens et 36 Israéliens. Et l’affluence des juifs à l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam également révéré par les juifs comme le mont du Temple et situé à Jérusalem-Est annexée par Israël est toujours délicate, surtout avec les inquiétudes sans cesse grandissantes, des Palestiniens de voir les Israéliens autoriser les Juifs à venir y prier.