L’Iran transfère une importante cargaison d’uranium faiblement enrichi vers la Russie

iran-uranium-russieL’Iran a transféré hier lundi, une importante cargaison d’uranium faiblement enrichi vers la Russie, une démarche prévue par l’accord de Vienne destiné à empêcher la République islamique de se doter de l’arme atomique.

La nouvelle a été confirmée par le ministre russe des Affaires étrangères et le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi. Citant des sources iraniennes et russes anonymes, l’agence de presse iranienne Isna a précisé que « la quantité d’uranium transféré en Russie dépassait 8.5 tonnes et que l’Iran a reçu en échange environ 140 tonnes d’uranium naturel ».

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a salué cette annonce, a pour sa part évoqué le transfert d’un peu plus de 11 tonnes de « matériaux d’uranium faiblement enrichi », une quantité qui comprend selon lui la totalité de l’uranium enrichi à 20% qui n’avait pas encore été assemblé sous forme de plaques de combustible à destination du réacteur de recherches de Téhéran.

L’accord conclu le 14 juillet dernier à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances contraint la République islamique à ne pas détenir plus de 300 kilogrammes d’uranium faiblement enrichi, en particulier à 5 et 20%, à partir de l’entrée en vigueur de l’accord prévue pour le mois prochain.

Auparavant, l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) doit vérifier que l’Iran a rempli toutes ses obligations en la matière, ce qui devrait permettre la levée progressive des sanctions économiques liées à ce programme imposées par les Etats-Unis et d’autres pays. Bien qu’optimistes, les Américains sont loin de céder à l’euphorie. Washington a rappelé que Téhéran devait encore accomplir certaines étapes, notamment concernant son réacteur à eau lourde d’Arak.

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