Le président syrien Bachar Al-Assad, s’est rendu mardi en catimini à Moscou, pour une visite éclair en Russie et qui n’a été révélée qu’hier mercredi. Ce déplacement de Bachar al-Assad, son premier à l’étranger, depuis le début de la guerre civile en 2011, était l’occasion pour lui de remercier personnellement le président Vladimir Poutine pour son engagement militaire en Syrie, précise-t-on de source russe.
La visite du président syrien n’a été annoncée qu’une fois ce dernier rentré à Damas. Le porte-parole du Kremlin a déclaré que les détails de l’entretien ne pouvaient « évidemment » pas être révélés et a refusé de dire si l’avenir politique de Bachar al-Assad avait été abordé.
Mais selon une transcription des discussions diffusée par Moscou, le président russe a confié à son homologue syrien espérer que les progrès de l’armée gouvernementale sur le terrain, grâce notamment à l’appui aérien russe, seraient suivis de nouvelles initiatives en vue de trouver une solution politique à la crise.
En plus de cette visite, qualifiée par les médias russes de coup de maître diplomatique, la Russie a enfoncé le clou en annonçant une réunion quadripartite prévue ce vendredi et qui inclurait les Etats-Unis.
Cette réunion, qui doit avoir lieu à Vienne, rassemblera les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, américain John Kerry, saoudien, Adel al-Jubeir et turc, Feridun Sinirlioglu, les trois derniers réclamant un départ du président Bachar al-Assad. L’Iran, un allié du président syrien, ne participera pas à la réunion mais a répété que le rôle de Bachar al-Assad « sera important » dans tout processus politique.
La Russie en est à sa quatrième semaine de campagne aérienne en Syrie. Une ONG a annoncé mardi qu’un raid de l’aviation russe avait touché un hôpital de campagne dans la province d’Idleb dans le nord-ouest du pays, faisant 13 morts.
