Le Premier ministre britannique, David Cameron a présenté mercredi, devant la Chambre des communes, les nouveaux chiffres du chômage dont le taux est au plus bas depuis plus de sept ans.
Pour la période de trois mois achevée fin août, le taux de chômage au Royaume-Uni s’est établi à 5.4%. Environ 140.000 personnes supplémentaires ont trouvé un travail par rapport à trois mois plus tôt. La baisse du chômage se ressent même chez les jeunes et le chômage à long terme.
Tous les secteurs recrutent, particulièrement les services professionnels et techniques, qui ont créé près de 100 000 emplois en un an. Mais le taux d’emploi de 73.6%, qui atteint au passage son niveau record depuis la création de cette statistique en 1971, et le dynamisme indéniable du marché du travail s’expliquent essentiellement par deux facteurs qui, paradoxalement, viennent ternir le tableau, à savoir le développement du travail précaire et les salaires en baisse.
Les nouveaux emplois britanniques sont souvent mal payés et dans des conditions difficiles tel que l’auto-entreprenariat plus ou moins forcé, les contrats à zéro-heure ou encore les paiements à la commission. Par ailleurs, le secteur public continue à souffrir de l’austérité et a procédé à la destruction en un an de 46 000 emplois.
Malgré tout, le pays est loin du pic du chômage à 8.5% atteint en 2011 à la suite des conséquences de la crise financière de 2008 et les analystes constatent malgré tout une amélioration de la sécurité de l’emploi. Une amélioration du pouvoir d’achat des Britanniques, qui profitent actuellement de la déflation, est attendue suite à la progression des salaires dont la moyenne demeure malgré tout 6% en dessous de leur pic de 2009.