Le spécialiste français du nucléaire Areva a annoncé hier mardi, qu’il allait supprimer 2.700 emplois d’ici à 2017, dans le cadre d’un vaste programme de restructuration, tout en s’engageant à ne procéder à des départs forcés.
Les syndicats évoquent pour leur part un total de 2.550 suppressions de postes d’ici deux ans. Environ 865 suppressions de postes seraient envisagées dans l’entité Areva NP, qui regroupe l’activité réacteurs, dont EDF va prendre le contrôle, et 825 chez Areva NC. Les autres entités concernées sont ABS, SET, Eurodif et Areva Mines avec respectivement 550, 96, 132 et 84 suppressions de postes. Ces prévisions de suppressions, sites par sites, feront l’objet de premières discussions lors d’un Comité Central d’Entreprise (CCE) prévu le 3 et 4 novembre.
Areva précise que la restructuration qu’il souhaite mener reposera sur le recours au volontariat, la préservation des compétences industrielles et la poursuite du dialogue avec les salariés et leurs représentants. Ce plan sera mené jusqu’à son terme, c’est-à-dire en octobre 2017, en ayant recours exclusivement au volontariat des salariés.
Areva a précisé qu’il avait déjà enregistré 800 départs depuis le début de cette année, en dehors de son plan de suppression d’emplois. Areva envisage de construire deux projets d’entreprises : Nouvel Areva, recentrée sur le cycle des matières nucléaires, et Areva NP, chaudiériste nucléaire, fournisseur d’équipements, de services et de combustibles, dont EDF compte devenir l’actionnaire majoritaire, une fois l’opération validée.
Ce plan de restructuration avait été annoncé en avril dernier par Areva, qui emploie 44 000 salariés dont les deux tiers en France, après une perte sèche record de 4.8 milliards d’euros. Ce plan prévoyait d’ici à 2017 quelque 6.000 suppressions d’emplois dans le monde, dont 3.000 à 4.000 en France. L’objectif de ce plan est de gagner en compétitivité et de réaliser des économies à hauteur d’un milliard d’euros à l’horizon 2017.