Londres et Abou Dhabi ont simultanément annoncé hier dimanche la libération par la force des Emirats arabes unis participant à l’opération anti-rebelles au Yémen d’un otage britannique détenu depuis plus de 18 mois par Al-Qaïda.
L’otage a été identifié par l’agence officielle WAM des Emirats arabes unis comme étant Robert Douglas Semple, un ingénieur du secteur pétrolier âgé de 64 ans, enlevé en février 2014 à Sanaa et conduit ensuite dans la province du Hadramout, dans le sud-est du Yémen. Il a été libéré par les forces émiraties lors d’une opération de renseignement dans un lieu non précisé et emmené ensuite à Aden. Il a été évacué dans la nuit de samedi à dimanche de cette ville du sud du Yémen à bord d’un avion militaire vers Abou Dhabi. L’ancien otage a pu parler au téléphone à son épouse et pourra retourner dans son pays une fois tous les examens médicaux effectués.
Simultanément à l’annonce de la libération de l’otage britannique, les autorités émiraties ont du même coup révélé leur implication directe sur le théâtre des opérations au Yémen, elles qui restaient jusqu’alors évasives sur le déploiement de leurs soldats dans le sud du pays. Piliers de la coalition montée en mars par l’Arabie saoudite, les Emirats ont été déterminants, de par leur soutien via entre autres la fourniture d’armes et d’équipements, dans les succès militaires des forces anti-rebelles qui ont pu reprendre depuis la mi-juillet Aden et quatre autres provinces du sud aux rebelles Houthis. Mais cette guerre contre les rebelles chiites Houthis soutenus par l’Iran a paradoxalement permis à Al-Qaïda de prendre Moukalla, capitale de la province du Hadramout, et de se montrer à visage ouvert à Aden ces derniers jours.