L’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union Européenne (UE) ont salué dimanche l’accord conclu entre les deux gouvernements parallèles de Libye en estimant toutefois qu’il reste beaucoup d’efforts à fournir sur le chemin de la réconciliation, qui s’annonce long et périlleux.
Pour information, la Libye est, à l’heure actuelle, déchirée entre deux Parlements et, par voie de conséquence, deux gouvernements. Deux parties qui sont basées respectivement à Tripoli et à Tobrouk (est), cette dernière étant exclusivement reconnue par la communauté internationale. Ces deux institutions rivales ont conclu samedi dans la soirée à Skhirat au Maroc un accord de sortie de crise. L’aboutissement de plusieurs mois de discussions sous la direction des Nations Unies même si les représentants du Parlement de Tripoli, qui est appuyé par la coalition des milices Fajr Libya, avaient brillé de leur absence. Dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord dit « de paix et de réconciliation », un gouvernement d’union nationale doit être formé et de nouvelles élections, organisées.
En réaction, le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies a indiqué dimanche, par voie de communiqué, que Ban Ki-moon attend « avec impatience la conclusion rapide d’un accord complet ». De son côté, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a déclaré que l’UE a salué « un pas important » et est « prête à soutenir un gouvernement d’union nationale dès lors qu’il sera formé ». Quant à l’Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, le président de son Conseil des ministres, Matteo Renzi, a estimé que cet accord constituait une « étape importante dans les efforts pour stabiliser la région et rétablir la paix ».