Le gouvernement américain s’apprête à nommer un ambassadeur à Khartoum pour la première fois en l’espace de 23 ans, a assuré mercredi le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo.
« Cette décision est un pas en avant important dans le renforcement des relations bilatérales américano-soudanaises, particulièrement où un gouvernement de transition dirigé par un civil met en œuvre de vastes réformes», a estimé le chef de la diplomatie américaine.
Le chef du gouvernement soudanais, Abdallah Hamdok, a été reçu mercredi dernier au département d’Etat à Washington par l’un des adjoints du secrétaire d’Etat américain. C’est la première visite d’un haut-dirigeant soudanais aux USA depuis 1985.
Les rapports entre ces deux Etats ont été par la suite des plus tendus durant les trente années de pouvoir du président soudanais Omar el-Béchir, renversé au printemps dernier, suite à des contestations populaires.
Le Soudan a été placé dans la liste noire des « Etats soutenant le terrorisme » après qu’Omar el-Béchir ait accueilli Oussama Ben Laden au début des années 90.
En 1998, les forces armées américaines avaient mené des raids contre ce pays suite aux attentats meurtriers d’Al-Qaïda contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie.
A présent, le Soudan plaide pour être retiré de cette liste, qui freine les investissements et met à mal la relance économique du pays. Le gouvernement soudanais compte lui aussi nommer un ambassadeur à Washington pour mettre fin à la longue rupture diplomatique entre les deux pays.