Vetos chinois et russe contre un projet de résolution américain visant à sanctionner la Corée du Nord

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Alors que les Etats-Unis voulaient prendre de nouvelles sanctions à l’encontre de Pyongyang après de nouveaux tirs balistiques, la Chine et la Russie ont brandi leur veto hier jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU, contre le projet de résolution américain suggérant les nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. 

Les 13 autres membres du Conseil de sécurité ont voté pour la résolution, mais les vetos de la Chine et de la Russie lui ont barré le chemin de l’adoption.

Le projet de résolution américain prévoyait une réduction des importations de pétrole brut et raffiné par Pyongyang, l’interdiction d’exportations nord-coréennes de montres et d’horloges et toute vente ou transfert à Pyongyang de tabac, ainsi qu’un accroissement de la lutte contre les cyber-activités nord-coréennes. 

L’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun a appelé les Etats-Unis à «travailler à promouvoir une solution politique», en affirmant que de nouvelles sanctions auraient eu des conséquences humanitaires en Corée du Nord alors que le pays est éprouvé depuis peu par de multiples cas de Covid. 

De son côté, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia a accusé les Etats-Unis d’ignorer les appels de Pyongyang à mettre fin à leurs «activités hostiles». 

Le Conseil de sécurité avait adopté en 2017 à l’unanimité trois séries de sanctions lourdes contre le régime nord-coréen, mais n’a plus jamais réussi à parler d’une seule voix. 

La division de plus en plus criante au sein de l’organe exécutif de l’ONU, sur le dossier nord-coréen diminue sa capacité à maintenir la pression pour faire appliquer les sanctions décidées en 2017. 

A l’ONU, le Royaume-Unis, la France et la Corée du Sud ont exprimé leurs craintes de voir la Corée du Nord procéder à un septième essai nucléaire, annoncé comme imminent après une trêve de cinq ans. 

Jusqu’à présent, les Nord-Coréens ont développé leur armement balistique et disposent de plusieurs bombes atomiques, mais ils ne sont pas encore parvenus, selon des diplomates, à associer les deux technologies afin d’avoir un missile à tête nucléaire.