Pour la première fois depuis le vote pour le Brexit il y a trois mois, les dirigeants de l’Union européenne se retrouvent ce vendredi à Bratislava, sans le Royaume-Uni, pour tenter de relancer le projet européen sur la défense et la sécurité.
Pour redonner du souffle à l’Union, les 27 ont décidé de centrer la rencontre de ce vendredi sur la sécurité, la croissance et la jeunesse. Ils doivent arriver à une feuille de route concrète qui doit déboucher dans les prochains mois sur un accord plus détaillé sur ce que ses membres souhaitent pour l’Europe. L’Union européenne s’est dotée en août dernier d’un commissaire à la sécurité, poste qui doit être occupé par le Britannique Julian King, le Royaume-Uni ayant annoncé qu’il assurerait son rôle dans l’Union jusqu’à sa sortie effective, mais dont la nomination doit encore être approuvée par les eurodéputés et les dirigeants de l’Union européenne, pour mieux coordonner les ripostes des Etats au terrorisme, dans un contexte de multiplication des attaques terroristes en Europe. L’enjeu de ce rôle est de densifier l’échange des informations entre les Etats membres.
Les 27 prévoient également de s’engager pour soutenir la croissance. Pour cela, la mesure phare qui sera discutée consiste à doubler la durée et la capacité d’un fonds d’investissement qui a déjà mobilisé 116 milliards d’euros durant sa première année de mise en œuvre dans le cadre d’un « plan Juncker » visant, d’ici à 2022, à investir au total 630 milliards d’euros dans des secteurs définis comme prioritaires, tels que le numérique ou la recherche. Ce fonds ne doit toutefois pas se substituer à la BEI (Banque européenne d’investissement) dont la mission consiste à financer des projets risqués.
Les membres de l’Union européenne espère que le sommet de ce vendredi permettra de resserrer les rangs entre eux alors que le Brexit a exacerbé des divergences de plus en plus profondes.