Trois sous-officiers des forces spéciales françaises ont trouvé la mort en Libye alors qu’ils étaient en «service commandé», d’après le président français, François Hollande.
Cette information a été annoncée mercredi dans la matinée dans un bref communiqué du ministère français de la Défense, selon lequel les trois militaires avaient été envoyés en opération spéciale en Libye. Dans la même journée à midi, le chef d’Etat français a précisé que ces sous-officiers étaient décédés dans un «accident d’hélicoptère».
D’après certains médias, leur hélicoptère a été abattu dimanche dernier à Benghazi par un groupe armé islamiste. Interrogé à ce propos, le ministère français de la Défense aurait fait savoir qu’il ne divulguait pas d’éléments sur les forces spéciales. A en croire certains médias, une milice, surnommée «la brigade de défense de Benghazi», aurait revendiqué cette attaque, précisant avoir utilisé un missile sol-air SA-7 et des armes automatiques pour prendre en cible l’hélicoptère.
Le gouvernement français a confirmé pour la première fois que des opérations militaires sont menées par ses forces sur le territoire libyen. Jusqu’à présent, il n’évoquait que le survol de ce pays par des avions militaires dans le but de recueillir des informations.
En février dernier, la presse avait fait état de la présence, en Libye, des forces spéciales et d’agents du renseignement extérieur français pour combattre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI). Ces informations avaient été simultanément confirmées par le chef du gouvernement de Tripoli. D’après l’entourage du ministre français de la Défense, une «enquête pour compromission» du secret défense avait été ouverte à la suite de ces révélations.