Timor-Leste agit pour éloigner les enfants de la rue

À Dili, capitale du Timor-Leste, il est courant de voir des enfants vendre des produits alimentaires pour soutenir financièrement leur famille. Cette réalité, préoccupante aux yeux des autorités, est dans le viseur de l’Institut pour la Défense des Droits de l’Enfant (Indicca), qui œuvre pour y mettre un terme.

« Cette activité expose les enfants à de nombreux risques et doit être considérée comme un véritable danger », a déclaré Dinorah Granadeiro, présidente de l’Indicca, à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, ce 12 juin.

Parmi ces enfants, João, 12 ans, et José, 9 ans (noms fictifs), vendent des œufs cuits dans les rues de Dili après l’école. Souvent épuisés le soir, ils ne trouvent plus l’énergie pour étudier. « La précarité oblige ces enfants à subvenir aux besoins familiaux, ce qui ne devrait pas être leur rôle », déplore Dinorah Granadeiro.

L’Indicca a recensé 50 enfants vendeurs à Dili, en majorité scolarisés et vivant avec leur famille. Bien que cette activité ait lieu en dehors des heures de classe, elle contrevient à la Convention relative aux droits de l’enfant, rappelle la présidente.

L’institut mène des campagnes de sensibilisation auprès des familles et travaille avec le ministère de la Solidarité sociale, les forces de l’ordre et plusieurs ONG pour promouvoir le droit fondamental à l’éducation.

Grâce à un soutien financier du gouvernement, dix familles ont pu ouvrir de petits kiosques pour remplacer le travail de rue des enfants. Huit enfants déplacés, autrefois vendeurs à Dili, vont prochainement regagner leurs familles dans l’enclave d’Oecussi.

« Ce n’est pas aux enfants d’assumer les responsabilités des adultes », insiste Dinorah Granadeiro, qui avertit : de nouvelles mesures seront prises si les engagements parentaux ne sont pas respectés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *